L’Oeuf, Centre d’Etudes

Peut-être avez-vous déjà croisé dans un hall à Paris, ces oeuvres modernes en mosaïque ou terres cuites inspirées de l’art cinétique. Ce sont les ouvrages de l’atelier L’Oeuf, Centre d’Etudes.

Dans les années 1960 à Paris, Jean Piantanida imagine un art du quotidien qui s’intègrerait dans toutes les façades et murs d’immeubles. Du dessin architectural à l’ornement final, l’art est partout et doit se ressentir pour les habitants. Entouré d’alliés issus des secteurs de l’artisanat, du design, du graphisme et de l’architecture, il créé L’Oeuf, qui renvoie à la création pure, à une forme parfaite, à une gestation en cours et un concentré de vie.

À cette période les immeubles se construisent à grande vitesse et le dispositif encore existant aujourd’hui des “1 % artistique” (budget consacré à la création d’une oeuvre dans le déploiement d’un projet immobilier de grande ampleur, voir un immeuble, une oeuvre) leur permet de rapidement répandre leur concept et style dans près de 270 immeubles entre 1960 et 1990 à Paris mais aussi Grenoble ou Strasbourg.

Mosaïque monumentale réalisée par l'Oeuf Centre d'Etude à Paris.

C’est Arlette Granval qui prend en charge la direction de l’atelier de mosaïque en 1965.

Leur style, justement, est emprunt de géométrie et dégage une joyeuse énergie par son rythme. On pense par exemple à l’oeuvre monumentale en mosaïque “Bilboquet” toujours existante avenue de Choisy à Paris.

Le mouvement se fait connaitre et ses 15 membres l’emmènent jusque dans la sphère du mobilier et de l’édition de papiers peints avec la collection Créatone en 1975 (à retrouver sur Papier Français).

Papier peint par l'oeuf centre d'étude mouvement d'artistes architectes et artisans à Paris.

Collection Créatone pour Papier Français.

Au fils des années les créations de l’Oeuf ont été massivement détruites, leurs styles désuets remis en cause face à l’évolution de la mode décorative malgré la grande qualité des savoir faire qu’elles impliquaient. On remarque cependant un regain d’intêret depuis quelque temps pour cet atelier qui considérait le beau comme une évidence à partager et non un luxe inaccessible.

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